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Le Blog

Selon une étude opinionway  (2017) auprès de 310 managers et 102 dirigeants :

  • 70% placent la transformation au cœur de leurs préoccupations,

  • 15% ont suivi une formation spécifique,

  • 74% sont persuadés qu’il s’agit d’une transformation organisationnelle plus que technologique....

Faisons entrer la philosophie dans l'entreprise...

Selon le philosophe F. Jullien, la transformation semblant "échapper à la pensée européenne", nous semblerions gagner à regarder du côté de l’Empire du Levant pour travailler notre posture face au changement. Nos sociétés semblent encore très empruntes du "principe de causalité ", de recherche de "finalité " laissés par Platon, formatant nos esprits à "saisir la chose part la cause". Contrairement à la pensée chinoise qui pense "l’indistinct", l’Europe pense l’écart, "le distinct ", ce qui peut expliquer pourquoi le changement est dans nos civilisations associé à la notion de rupture.

La pensée chinoise quant à elle, décrit le processus de transformation comme "silencieux"*.

Pour François Jullien "saisir la chose par son implication" dans un écosystème global et donc plus par la cause, permettrait d’accueillir l’évolution comme tendance naturelle, identique au phénomène naturel de recherche d’équilibre par l’Homme (homéostasie).

Par une autre façon d’être au monde, les chinois semblent avoir un tout autre rapport à l’action et au temps, une tolérance à l’incertitude, laissant évoluer les circonstances. Cette "incitation à la déprise", "sans imposer l’effet mais en le laissant s’imposer" permettrait à " l’indéterminé " de laisser passer "le flow ", "la vitalité du monde". Loin de cette résignation décrite par l'auteur Daniel Pauly avec le concept de Shifting Baseline Syndrome illustrant le fait que l’Humain semble s’accommoder naturellement de toute situation dans laquelle il évolue, nos sociétés et organisations occidentales n’auraient-elles pas de quoi s’inspirer ?

En écho à certains principes de l’effectuation et en contexte de changement permanent rendant difficile l'exercice de projection,, il est grand temps de dédier notre action à l’accompagnement de ces transformations, processus naturels en misant sur les capabilités, la puissance du collectif et en évitant de forcer le passage à l’état B de façon rigide et ultra-planifiée.

Si nos modèles de travail sont en mutation, nos méthodes d'accompagnement du changement doivent aussi être repensées en veillant surtout à les ré-internaliser, les remettre à l'intérieur du système.

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