Postulat de départ : Le management intermédiaire serait le « maillon le plus impliqué dans la transformation digitale » (Mettling DA RH Orange, 2015)[1].
Selon la sociologue Anca Boboc[2], le numérique aurait soustrait « le management de son ancrage dans le travail réel face à un renforcement du contrôle et du reporting datant des années 1990 ».
Selon Dewey 1993, Lorino 2020 au sens pragmatique de la théorie de l’enquête, l’enjeu pour les managers en terme de gestion du « futur du travail », « c’est être capable d’accompagner et d’assurer la dynamique de transformation d’une situation qui peut être indéterminée (..) c’est à dire « enquêter ».
De quoi est-il est question ici ?
Selon Valette William (2020)[3], « les échelons intermédiaires ne jouent plus leur rôle « d’amortisseur » et de « filtre» dans les deux sens entre le bas et le haut, mais déclenchent « l’airbag » pour argumenter en posture défensive ce qui est ressenti comme une remise en cause de leur légitimité. »
Le rôle du management[4] a été largement souligné dans le cadre à nouveau de cette ambidextrie contextuelle. Selon l’ANACT[5], « le management de proximité est la cheville ouvrière de cette mutation. Il faut le protéger et lui donner le temps et les moyens de remplir ce rôle. Le numérique peut renforcer la dimension collaborative des organisations de travail et des pratiques managériales ».
Comment qualifier le nouveau rôle du manager de proximité dans la transformation numérique ? Comment combiner contrôle/reporting et « autonomie/responsabilisation » ? Injonction paradoxale ou nouvelle ambidextrie ?
Selon Nizar (2020)[6] via l’analyse de 5 études de cas visant à explorer les relations entre mesure de la performance, culture organisationnelle et styles de management, la culture et le style de management apparaissent comme inter-dépendants tout au long du cycle de vie du système de mesure de la performance.
L’industrie 4.0 induit-elle une revisite de la mesure de sa performance ? Si selon lui, la culture et le style de management sont interdépendants, « le management doit donc évoluer à mesure que la maturité de la culture organisationnelle et du système de mesure de la performance évolue ».
La transformation numérique inclut-elle un changement de culture ? Si oui, en quoi et comment l’accompagner ?
[1] Dossier n362 (fev/mars 2016), Travail et changement : numérique et conditions de travail : les enjeux d’une transformation en marche, ANACT [2] Rapport (mai 2016), La transformation digitale des entreprises, Themeco [3] https://management-datascience.org/articles/14387/ [4] Elizabeth Couzineau-Zegwaard, Olivier Meier (2020), L’évolution de la fonction Supply Chain au sein de la gouvernance d’entreprise au prisme de « l’ambidextrie organisationnelle. CAIRN.INFO [5] Dossier n362 (fev/mars 2016), Travail et changement : numérique et conditions de travail : les enjeux d’une transformation en marche, ANACT [6] Benyoussef Nizar (2020), Taille, structure, culture de l’organisation, mesure équilibrée de la performance, revue de littérature, Revue internationale des Sciences de Gestion
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